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Liste par ordre alphabétique
commune de Plouézoc'h



Woallas (le)

Forme Bretonne normalisée : Ar Walas, ar Wazh c’hlas

Commune : Plouézoc'h

Variantes :
Le Voalas, La Noë Verte, Lanoverte

Explications :
Forme très évoluée d’un composé originel qui remonte à « ar wazh glas », de « gwazh », substantif féminin = « ruisseau », avec mutation « gw » / « w » à l’initiale d’un nom féminin après l’article + « glas » = « vert » ; soit donc littéralement « le ruisseau vert », et, par métonymie (désignation d’un tout par l’un de ses éléments ou inversement), « le vallon vert ».

Le « g » initial de « glas » subit lui-même une mutation « g » / « c’h », normale à l’initiale de l’adjectif féminin ; cette consonne doublement faible parce qu’elle est sonore et en position interconsonnantique (entre deux consonnes), s’amuit normalement : on passe ainsi de « waz glas » à « waz c’hlas » ; la forme intermédiaire ainsi obtenue, « wazlas », se simplifie elle-même par l’effet d’une assimilation du phonème final « z » de « waz » par le « l » initial de « las », pour aboutir à une forme « wallas » avec redoublement du « l », que semblent refléter les graphies anciennes ou archaïques en « wallas ».

Quant à la graphie « oa », elle est probablement la survivance d’un effort de représentation écrite du phonème « wa » par la transcription « voa », qui s’est maintenue depuis.

Cf. la suite à l'article "Woallas" - Suite


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Woallas (le) - Suite

Forme Bretonne normalisée :

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
Les transcriptions anciennes du français, sur le modèle « La Noë Verte », « la Noue Verte », confirment l’interprétation proposée ; il s’agit en fait de quasi-traductions : « noue » (anciennement « noe » ou « noë ») désigne en ancien français ou en français régional un terrain en creux et donc marécageux, voué à la pâture ; par analogie le mot désigne aussi la tranchée ouverte dans la terre par la charrue ou l’intervalle en creux entre deux sillons où stagnent les eaux de pluie. Le mot est issu du latin médiéval « nauda », au sens de terrain marécageux, lui-même emprunté au gaulois « nauda », de même forme ou de même sens.

On est tenté de voir à ce terme et cette acception ancienne de « noue », et à l’usage du même terme par les couvreurs dans le sens de gouttière à l’intersection de deux combles inclinés, ou d’angle rentrant par lequel deux combles se coupent, une communauté de sens et d’origine ; mais la « noue » des couvreurs renvoie à « nauca », forme contractée de « navica », diminutif de « navis » = « nef, bateau ». On imagine néanmoins que l’homonymie et l’évidente analogie de sens aient pu maintenir une confusion de sens et d’emploi entre ces deux mots, et qu’au sens de « terrain marécageux » puisse se superposer celui de « gouttière », ou de « relief en creux » ; ces acceptions croisées décrivent en tout cas parfaitement un « fond de vallon humide », même si les dénivelés sont dans le paysage, comme si souvent, modestement accusés.

Cf. la suite à l'article "Woallas (le)" -Suite et fin



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Woallas (le) - Suite et fin

Forme Bretonne normalisée :

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
L’adjectif « glas » a une ambiguïté de sens déroutante pour les non bretonnants ; le mot, selon son contexte, signifie « vert » quand il s’agit de feuillage, d’herbe, de fruits, mais « bleu » quand il s’agit du ciel : « an oabl a zo glas » = « le ciel est bleu ».

LE VAL VERT, LE VAUVERT, VAUVERT

(Le toponyme français « Vauvert » résulte d’une vocalisation - conversion d’une consonne en voyelle - du « l » de « val » en « u »)



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