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Liste par ordre alphabétique
commune de Plouézoc'h



Ti a balan

Forme Bretonne normalisée : Ti ar Balan, Ti Balan

Commune : Plouézoc'h

Variantes :
Ty Balan, Ty-a-balen

Explications :
La pronciation dit « ti – a – balan », avec l’accent principal sur le « ba » de « balan », et une voyelle finale si affaiblie qu’on entend quasiment « balen », avec « ê » ouvert et bref.

De « ti » = « maison » + « a », forme altérée de l’article « ar » + « balan » = « genêt » ; dans la forme « Ti balan », l’article, seulement altéré en « Ti a balan », s’est complètement effacé ; « Ti ar balan », « Ti a balan » sont perçus comme des formes de génitif ; « Ti balan » comme un groupe nominal où la détermination fonctionne par simple juxtaposition et l’ensemble prend une valeur de nom propre.

« balan » est un collectif, comme il arrive si souvent en breton et spécialement quand il sagit des végétaux, et désigne donc « des genêts », ou « du genêt » avec la même valeur – générique sinon collective – du français ; le substantif admet comme on l’a vu deux types de suffixes : le singulatif en « -enn », qui désigne un élément singulier au milieu d’un ensemble, Cf. « Kervenalen », et le suffixe généralisateur « -eg », qui désigne une étendue plantée de, ou un espace couvert de, Cf. « Bleinbalanec » ; il s’agit donc ici de « la maison aux genêts ».

Cf. la suite à l'article "Ti a balan" – Suite


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Ti a balan - Suite

Forme Bretonne normalisée :

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
Il existe un ndh « Balan », qui pourrait aussi servir de déterminant ici : « la maison du sieur Balan » ; mais dans ce contexte, et dans le paysage familier qui devait inspirer les inventeurs de tous ces toponymes, il paraît vain et factice de ne pas s’en tenir à l’explication la plus immédiate, la plus simple et la plus suggestive.

Ce parti pris n’ignore pas qu’il ne survit le plus souvent aucune preuve décisive de l’une ou l’autre explication et que chacune peut être admise comme raisonnable et cohérente ; à plausibilité égale, le choix que l’on fait est le plus souvent subjectif.

N. à propos de "ti" et "ker".

"ker", comme on l'a vu, couvre une grande extension de sens, depuis le lieu habité le plus réduit, c'est à dire la "maison", jusqu'aux sens de "hameau", "village" et puis enfin "ville".

Le mot désigne à l'origine un lieu clos, un enclos protégeant un habitat ou une localité (cette acception est resté en gallois où "caer" signifie "forteresse") ; il s'agissait essentiellement d'un fossé et d'un talus : il faut creuser un fossé pour extraire le matériau nécessaire à une levée de terre ; les deux opérations sont si solidaires et indissociables qu'il arrive que les langues superposent les deux opérations et leur résultat, c'est à dire les vocables désignant "fossé" et désignant "talus".

Cf. la suite à l'article "Ti a balan" Suite et fin



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Ti a balan - Suite

Forme Bretonne normalisée :

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
On rencontre parfois cette confusion d'usage en français, et le breton, quant à lui, désigne le "talus" par "kleuz" (localement prononcé "kleuñ"), du verbe "kleuzañ" ou "kleuziñ" = "creuser" ; sur le substantif "kleuz" a été reformé un verbe "kleuziañ" qui signifie "refaire, entretenir les talus et les fossés" ; on voit bien que le sens originel de "kleuz" est inséparablement l'ensemble "fossé"/"talus".

Cf. la suite à l'article "Ti a balan" - Suite
On conçoit qu'avec ce sens précis le mot "ker" se retrouve en toponymie dans les habitats les plus anciens, et se répand ensuite abondamment, une fois passées le grandes peurs du Moyen-Âge et des invasions normandes, dès le 11ème siècle, pour désigner tout "lieu habité et cultivé" (les deux qualités sont au départ quasiment synonymes) et tout habitat, même dépourvu d'enclos de défense ; il prend à ce moment la valeur de "maison", au sens le plus large, qui implique les dépendances bâties ou non, cour, courtil, potager, verger, et dans le cas le plus commund'une ferme, les terres elles-mêmes ; progressivement le mot désignera aussi le "hameau", le "village", la "ville".

Cf. la suite à l'article "Ti a balan" – Suite et fin



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Ti a balan - Suite et fin

Forme Bretonne normalisée :

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
"ti", par contre, ne se répand en toponymie que tardivement. Sémantiquement, son extension de sens est réduite et ne désigne en son principe que la "maison d'habitation" elle-même, à l'exclusion de toute espèce de dépendance. Rare au Moyen-Âge et encore à l'époque classique, son usage ne se généralise vraiment que dans la deuxième moitié du 19ème siècle, où il commence à supplanter les emplois de "ker" ; dans la plupart des cas les toponymes en "ti" correspondent donc, par rapport à "ker", à des habitats récents ou modernes. Il arrive cependant que des demeures manifestement anciennes soient dénommées "ti" ; l'appellation nouvelle et sans doute perçue comme moderne peut apparaître alors à l'occasion de quelque agrandissement ou rénovation de l'habitat d'origine. Quand enfin on voit cohabiter aujourd'hui des résidences nouvelles en "ker" ou en "ti", c'est généralement pour des raisons de modes ou de goûts purement folkloriques, et sans aucune signification historique.

L’orthographe en « ty », enfin, n'est aujourd'hui que pure fantaisie et n’a aucune.justification.

LA MAISON AUX GENÊTS



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Ti Bras

Forme Bretonne normalisée :

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
De « ti » = « maison » + « bras », adj. = « grand ».

Dans ce toponyme, à nouveau, le deuxième terme peut être un déterminant ndh : « Bras », « ar Bras », « Le Bras ». Cf. à propos de ces ambivalences l’article ci-dessus « Ti a balan ».

« Ti Bras ar bourk » est un exemple des ces demeures anciennes qui, à la suite de divers aménagements, agrandissements ou rénovations, ont été rebaptisées « ti », selon le goût de modernité du jour. C’est en raison de ces remaniements et de l’ampleur de la maison actuelle qu’on peut préférer l’explication par le qualificatif « bras » = « grand », plutôt que par le patronyme.

LA GRANDE MAISON, LA GRANDE MAISON DU BOURG



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Ti Cras

Forme Bretonne normalisée : Ti Kroaz

Commune : Plouézoc'h

Variantes :
Ti Cras

Explications :
De « ti » = « maison » + « kroaz » = « croix » et « carrefour ».

Cette maison est située sur un carrefour qui était marqué jadis par une croix, aujourd’hui disparue. L’interprétation par « croix » ou « carrefour » est donc préférable ici à l’explication par le patronyme « Kroaz » ou « Kras » (« Cras », « Croix » ou « Lacroix).

LA MAISON DE LA CROIX, ou LA MAISON DU CARREFOUR, ou LA MAISON DE LA CROIX DU CARREFOUR



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Ti forn

Forme Bretonne normalisée : Ti forn boutin

Commune : Plouézoc'h

Variantes :
Ty forn banal

Explications :
de « ti » = « maison » + « forn » = « four » + « banal » adj. et gallicisme = « banal » (en breton « boutin »), au sens de « public, communal » (autrefois four d’une seigneurie, dont les habitants devaient obligatoirement faire usage, moyennant redevance ; par extension four communal).

Ce lieudit se trouvait sur la place du bourg ; la maison a aujourd’hui disparu.

LE FOUR BANAL, ou LA MAISON AU FOURNIL



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Ti Ker

Forme Bretonne normalisée : id.

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
de « ti » = « maison » + « ker » = « maison, village, ville » ; ce nom est aujourd’hui usité au sens de « mairie ».

Le lieudit de ce nom est situé loin du bourg et la maison a disparu ; le terrain sur lequel elle était bâtie était une propriété communale ; c’est là assurément l’origine de ce nom.

LA MAISON SUR LE TERRAIN COMMUNAL



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Ti Losquet

Forme Bretonne normalisée :

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
de « ti » = « maison » + « losquet », participe passé du verbe « leskin » ou « loskan » = « brûler ».

Ce nom désigne une maison probablement rebâtie sur une maison antérieurement détruite par un incendie.

Quelque mauvais esprit a pu imaginer que le déterminant résulte, par l’effet volontaire ou non d’une métathèse (inversion de phonèmes ou de syllabes à l’intérieur d’un mot), du ndh « Lostec », de « lost » = « queue » + « -eg », suffixe d’adjectivation (sur le modèle « troad » = « pied » / « troadeg », « Troadec » = « bien doté en matière de pieds ») ; ce sobriquet devenu patronyme devait prêter à plaisanterie et il est assez naturel qu’on ait voulu par divers moyens l’amender ou l’escamoter ; la métathèse (sans le savoir…) était l’un de ces recours discrets et commodes : par la seule inversion « t » / « k » on passe, comme sans y toucher, de « losteg » à « losket ». Et honni soit qui mal y pense : avec des résonances diverses tous les patronymes sont égaux et honorables, et on ne saurait en dénigrer aucun, ou offusquer qui que ce soit. Ces allégations ne peuvent être que méchante digression mal intentionnée.

LA MAISON BRÛLEE



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Ti Nevez

Forme Bretonne normalisée : id.

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
de « ti » = « maison » + « nevez » = « neuf ».

On remarque que les traductions habituellement en usage des noms en « ker » et des noms en « ti » respectent le décalage historique qui sépare les deux appellations : aux « Guernevez » correspondent souvent des « Villeneuve », terme archaïque (Cf. « Guernevez Polard » / « La Villeneuve Polard », tandis qu’aux « Ti » correspondent plutôt des « Maison Neuve », en termes modernes

On remarquera aussi que ce toponyme, comme tant d’autres, a produit le patronyme « Tinevez » ou « Le Tinevez ».

Inutile de signaler à nouveau que le déterminant peut aussi être ndh : « Nevez ».

LA MAISON NEUVE



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Ti-Zoul

Forme Bretonne normalisée : Ti soul

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
de « ti » = « maison » + « soul », masc. = « chaume ».

Selon le mode de composition habituel et familier du breton, le déterminant fonctionne ici à nouveau par simple juxtaposition : littéralement, « maison – chaume » = « chaumière ».

La prononciation dit bien « ti – zoul » ; cette mutation par affaiblissement affecte normalement la consonne initiale du second terme d’un couple de substantifs, quand elle est en position intervocalique (précédée et suivie de voyelle) ; mais l’usage ou la convention ne transcrit pas cette altération dans l’écriture. (Vérifier)

Toute chaumière à cet endroit a disparu, mais le nom a survécu.

LA CHAUMIÈRE



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Toul al lan

Forme Bretonne normalisée : Toull al lann

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
de « toull » = « trou », « creux, concavité, dépression de terrain » + "lann" = "lande", "ajonc".

Le toponyme "toull" est d’un emploi constant ; on remarque que les désignations de « hauteurs, éminences, élévations de terrain » sont multiples et que par contraste, et assez curieusement, les désignations contraires de « parties basses de terrain » sont peu nombreuses, au moins localement ; à « toull » s’ajoutent « traon » = « vallée", "poull" = "mare", "gwern" = "marais", parmi les plus usitées.

Il est probable enfin que "toull" désigne, en dehors de toute notion de niveau ou d'altitude, un espace limité et généralement reclus ; cette dérivation de sens est parallèle à celle du français "trou", qui connaît la même ambivalence.

Il convient de signaler à nouveau que "lann" peut être patronyme : "Lann", "al Lann" ("Lalande", "Delalande").

LE COIN DANS LA LANDE, LA MAISON AUX AJONCS




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Toul ar Groaz

Forme Bretonne normalisée : Toull ar Groaz

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
La prononciation est "toul a graz".

de "toull" = "trou", "coin" + "ar groaz" = "la croix" (forme normalement mutée de "kroaz", substantif féminin, après l'article défini.

"kroaz" peut, à nouveau, avoir les diverses valeurs que l'on connaît : "croix" ("calvaire"), "croisée de chemins", et ndh "Croix", "Lacroix". Il semble que les deux valeurs de "croix" et de "carrefour" sont ici adéquates et superposables, même si la croix, aussi bien que le carrefour qu'elle marquait, ont aujourd'hui disparu ; le hameau de ce nom semble très ancien, et il est bien évident que les itinéraires et leurs jalons ont pu y être remaniés.

LE COIN DE LA CROIX DU CARREFOUR



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Traoñ nevez

Forme Bretonne normalisée : id.

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
de "traoñ" = "vallée, vallon", "partie basse de terrain" + "nevez", adj. = "neuf".

Il faut évidemment comprendre que c'est la maison dans la vallée qui est nouvelle.

LA MAISON NEUVE DE LA VALLÉE



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Traoñ Teucher

Forme Bretonne normalisée :

Commune : Plouézoc'h

Variantes :
Traoñ Teuser

Explications :
de "traoñ" = "vallée" + "teucher", qui serait une forme évoluée de "teuser", ou plutôt de "teusier" (le "i" expliquant la palatalisation du "s" (selon J.Y. Lagadec) ; s'agit-il d'un patronyme, peut-être issu du français "Tessier", en sa forme ancienne "Tissier", au sens de "tisserand" ? La filiation est difficile à établir, et peut-être s'agit-il de tout autre chose.

Une dérivation du nom commun "teuzer" = "fondeur", du verbe "teuziñ" = "fondre" et "couler un métal", est phonétiquement improbable dans son aboutissement à la prononciation "teuchèr", et on pourrait s'étonner qu'une "fonderie", aussi rustique soit-elle, n'ait pas laissé quelque autre trace, ou bien toponymique ou bien archéologique.

Ce toponyme demeure inexpliqué.



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Treizh (an)

Forme Bretonne normalisée :

Commune : Plouézoc'h

Variantes :
Le Dourduff

Explications :
Cf. l'article "Dourduff-en-Mer".



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Tréoguer

Forme Bretonne normalisée : Treoger

Commune : Plouézoc'h

Variantes :
Traoguer, Treauguer

Explications :
de "treo" (prononcé "trèoguer", avec accent fortement marqué sur le "è" de la diphtongue initiale), forme altérée de "traoñ" = "partie basse, bas" + "ger", forme mutée de "ker", au sens probable ici, en raison de la topographie, de "village, bourg".

LE BAS DU BOURG



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Triévin

Forme Bretonne normalisée : Trevin

Commune : Plouézoc'h

Variantes :
Trievin, Trieven, Trieffevin

Explications :
La prononciation actuelle dit "trèvine", accentué sur la première syllabe. La graphie officiellement retenue de « trievin » est la restitution d’une forme archaïque.

de "tri", forme évoluée de "tre", au sens originel du vieux breton "treb" = "lieu habité et cultivé" + "Evin", ndh, ou bien "Even", l'un et l'autre étant attestés et la forme ancienne du toponyme semblant hésitante.

La forme "tri", au lieu de "tre", résulte d'une dissimilation : en raison du déterminant qui suit ; il s'agit d'éviter la conjonction des deux "e" dans le groupe "tre-evin", qui conduirait normalement à une réduction à un seul "e" : "trevin" ; telle est de fait la forme en usage aujourd'hui ; la graphie "trievin" est un archaïsme).

N. à propos de "tre", "trev".

L'élément "tre", si répandu sous des graphies diverses en de multiples compositions de toponymes, est issu d'une forme de vieux breton "treb", au sens originel de "lieu habité et cultivé" ; par extension de sens le terme prendra progressivement, et précocement (dès le XIème siècle), la valeur de "quartier, circonscription" ; ça n'est, par contre, que récemment que se répand l'acception particulièrede quartier ou subdivision de paroisse, ou de "trève, église succursale". Le terme même de "trève" – en ce sens - n'appartient qu'au français régional et au vocabulaire des historiens ; les dictionnaires français, depuis le Littré jusqu'au Dictionnaire historique de Robert, ne connaissent que le mot "trêve", avec accent circonflexe, au sens de "suspension des hostilités" et acceptions dérivées)

Ce toponyme concerne tout un important hameau, dans lequel on distingue :

« Trevin Bras » = « le grand Trevin »,

« Trevin al Lous » / « Trevin Lous » = « la ferme de monsieur Le Lous à Trevin », du ndh « Lous », « al Lous » / « Le Lous » (« lous » a le sens commun de « sale »).

« Trevin Bruilhec », cf. à ce propos l’article « Melin Bruilhec » = « la ferme de Bruilhec à Trevin ».

« Melin Trevin » (prononcé « melin drevin », avec la mutation normale du « t » initial en « d ») = « le moulin de Trevin ».

LE DOMAINE DU SIEUR EVIN, ou EVEN



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Trobellec

Forme Bretonne normalisée : Tro Beleg, Traoñ ar beleg

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
de « tro », forme altérée en raison de sa position atone, de « traoñ » = « val » + « beleg », nom commun = « prêtre », ou bien ndh « Beleg » = « Prêtre, Le Prêtre ».

LE VAL AU PRÊTRE, LA MAISON DU SIEUR LE PRÊTRE DANS LE VAL



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Trodibon

Forme Bretonne normalisée : Tro Dibon, Traoñ diboan

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
de tro », forme altérée de « traoñ », comme ci-dessus, = « val » + « dibon », dont la valeur est discutée.

L. Le Guennec explique joliment et succintement (page 47 de l'opuscule cité à propos de « Calamarant ») :

« Cette terre doit son origine à une chapelle dédiée à Saint-Dyboan ou Saint Dibon, d'où est venu le nom de Trodibon (vallon de Saint Dibon)." Le "saint Dibon" ou "Diboan" en question tire son nomd'un qualificatif que ses fidèles lui ont imposé à la mesure des bénéfices qu'ils en espéraient » :;

de "di", préfixe privatif + "boan", forme normalement mutée du substantif "poan" = "peine, souffrance" ; soit donc le saint "soulageur de tout mal".

Cf. la suite à l'article "Trodibon - Suite et fin"



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Trodibon - Suite et fin

Forme Bretonne normalisée :

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
Certains néanmoins préfèrent voir en « dibon » un ndh, dont l’origine renverrait de toutes façons au même adjectif « diboan » ; soit donc "le val du sieur Dibon".

D’autres enfin rapportent l’adjectif « diboan » au nom commun « tro » / « traon » : « le val sans peine » (« de facile accès » ?, « sans souffrance », « miraculeux » ou « paradisiaque » ?) ; on est tenté de voir en cette interprétation comme une vague résonance des trop fameux vaux de Brocéliande (« val sans retour » et autres sites de mystères galvaudés).

On peut simplement remarquer qu’il existe une belle fontaine monumentale au débouché sur la mer du vallon de Trodibon, et que dans le voisinage du moderne manoir actuel subsiste une chapelle ancienne ; cela suffirait à reconnaître en Trodibon un lieu de dévotion, avec sa source obligée aux vertus salutaires, plus ou moins officieusement patronnée par un saint Diboan aux vertus guérisseuses.

LE VAL DE LA GUERISON, LE VAL DE SAINT DIBOAN, LE VAL DU SIEUR DIBON



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Trostériou

Forme Bretonne normalisée : Trosteriou, Traoñ ar steriou

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
La prononciation est « trostèriou », avec accent sur la deuxième syllabe.

de «tro », forme altérée de « traon » = « vallée », ou « la partie inférieure de » + « steriou », pluriel de « ster » = « rivière, ruisseau » ; il faut supposer que la forme d’origine est un complément de nom :« traon ar ster » = « la vallée de la rivière », ou sans doute de façon plus plausible ici « le bas de la rivière », simplifié postérieurement par la réduction de « traon » à « tro » en position atone dans un nom composé, et par la chute de l’article « ar » : « traon ar ster » / « troster ».

Quant à la désinence de pluriel « -iou », elle peut évidemment s’appliquer au sens de « ster » : « la vallée des ruisseaux », ou « le bas des rivières » ; mais il est plus logique et plausible d’imaginer que ce pluriel se rapporte au lieudit lui-même, c’est à dire à un « troster » d’origine : quand à la demeure unique ainsi nommée au départ, « la maison du bas de la rivière », se sont ajoutées des constructions nouvelles, le toponyme a enregistré cette extension par le simple ajout d’une marque de pluriel : « les maisons du bas de la rivière ».

LE HAMEAU DU BAS DE LA RIVIERE



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