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Liste par ordre alphabétique
commune de Plouézoc'h



Rest (le)

Forme Bretonne normalisée : Ar Rest

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
manifeste emprunt au français pour signifier "demeure, habitation" ; Cf. aussi l'emprunt de même ordre, et pour le même emploi, de "sal", "ar sal" ; il semble que ces termes désignent plutôt des habitations de qualité.

L'itinéraire ou le mécanisme de l'emprunt n'est cependant pas facile à démêler.

Il semble que le parallélisme des dérivations de sens entre les verbes français "rester" et breton "chom" puisse y être pour quelque chose ; l'un et l'autre signifient en effet à la fois, au sens premier, "demeurer, se maintenir dans un lieu", et, au sens second, "demeurer, habiter". Comme le breton ne disposait pas du couple "demeurer" / "demeure", et qu'il manquait d'un correspondant substantif au verbe "chom", il l'a emprunté au français sous la forme du substantif "rest" (sur lequel il a d'ailleurs reformer un verbe "restal", au sens de "chom", "habiter", que Favereau ne recense pas et qui n'est peut-être que d'un usage local).

Cf. la suite à "Rest (le)" – Suite et fin


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Rest (le) - Suite et fin

Forme Bretonne normalisée :

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
Cet emprunt s'est-il fait à un ancien français "reste" (auquel semble renvoyer Favereau, sans plus de précision), comme substantif féminin : "une reste", forme que Littré cependant ne retient pas ; ou bien s'agit-il d'une recréation du breton à partir du verbe "rester" au sens de "habiter" (emploi, par contre, que Littré condamne, ce qui prouve qu'il était fort employé ; il est même encore en usage aujourd'hui, au moins dans le parler populaire) ?

Le breton moderne fait un usage naturel de "chomlec'h", mais au sens de "domicile, adresse" ; au-delà de "ker", "ti", "bod", "maner", "kastell", et d'une abondance de termes péjoratifs, nos anciens devaient donc éprouver quelque besoin de nuances que leur langue ne leur offrait pas, et, pour satisfaire aussi l'envie de s'aligner sur des usages réputés plus raffinés, se tournaient vers le modèle le plus proche, le français. Ainsi a-t-on plus ou moins acclimaté les termes de "rest", "sal", "demeurañs" et même "abitassion".

LA DEMEURE



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Rest ar Roué

Forme Bretonne normalisée : Rest ar Roue

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
de "rest" = "demeure", Cf. ci-dessus + "ar", article + "roue" = "roi".

Cette demeure tout à fait honorable n'a rien cependant de royal ; il s'agit bien évidemment, ici encore, d'un ndh : "Roue", "ar Roue", "Roy", "Le Roi".

LA DEMEURE DU SIEUR LE ROY



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Roc'h an Dour

Forme Bretonne normalisée :

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
de "roc'h" = "roche" + "an", article (devant "n", "t", "d", les voyelles ou "h" muet) + "dour" = "eau".

La réalité du lieu – roche et humidité, dans le voisinage du Woallas - justifie cette appellation.

LE COIN DE ROCHE ET D'EAU, ou LA ROCHE BAIGNÉE D'EAU



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Roc'h an Dour

Forme Bretonne normalisée :

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
de "roc'h" = "roche" + "an", article (devant "n", "t", "d", les voyelles ou "h" muet) + "dour" = "eau".

La réalité du lieu – roche et humidité, dans le voisinage du Woallas - justifie cette appellation. Il est par ailleurs évident que "roc'h", même non affecté de suffixe généralisateur, désigne le plus souvent non pas un rocher singulier mais un espace de terrain rocheux ; le toponyme désigne ici un lieu de rocaille et d'eau entremêlées (ce qui devait correspondre à un site ou une terre de piètre estimation).

LA ROCAILLE BAIGNÉE D'EAU



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Rohou (le)

Forme Bretonne normalisée : Ar Roc'hou

Commune : Plouézoc'h

Variantes :
Le Rohou

Explications :
La prononciation est "rohou".

De "roc'h" = "roche", à la forme de pluriel "roc'hou" ; "roc'h" a d'autres formes de pluriel, en particulier "rec'hier', la plus usitée localement et prononcée "reier".

Le paysage n'y étant pas particulièrement rocheux, on pourrait voir en "Rohou" un patronyme : "Rohou", "le Rohou" ; il faudrait néanmoins en ce cas un élément déterminé qui serve d'appui au déterminant, quelque chose comme "Ker Rohou", par ex. ; or l'endroit était déjà nommé "Les Roches" en 1761 ; il s'agit donc bien ici d'un toponyme descriptif.

LES ROCHES



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Rohou (le)

Forme Bretonne normalisée : Ar Roc'hou

Commune : Plouézoc'h

Variantes :
Le Rohou

Explications :
La pronciation est "rohou".

De "roc'h" = "roche", à la forme de pluriel "roc'hou" ; "roc'h" a d'autres formes de pluriel, en particulier "rec'hier', le plus usité localement et prononcé "reier".

Le paysage n'y étant pas particulièrement rocheux, on pourrait voir en "Rohou" un patronyme : "Rohou", "le Rohou" ; il faudrait néanmoins en ce cas un élément déterminé qui serve d'appui au déterminant, quelque chose comme "Ker Rohou", par ex. ; or l'endroit était déjà nommé "Les Roches" en 1761 ; il s'agit donc bien ici d'un toponyme descriptif.

LES ROCHES



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Rosenguy

Forme Bretonne normalisée : Rozengi

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
de "ros" / "roz" = "roche" + "enguy" / "engui", forme de ndh, réduite en plusieur étapes, à partir d'un "Maengi", dont l'initiale aurait muté en "v" (selon le modèle "KerBriand" / "Kervriand" ; cette mutation par affaiblissement concerne le second terme des mots composés, ou perçus comme composés) : "Vaengi" ; lequel "v", consonne faible en elle-même (souvent confondue avec une semi-voyelle : "v" / "w" / "u"), disparaît quand il n'est plus perçu comme initiale d'un mot, comme c'est le cas ici ; soit donc : "Rozmaengi" / "Rozvaengi" / Rozuengi", "Rozengi".

Il semble difficile d'admettre l'étymologie quelquefois proposée de "roz-ki" = littéralement, de "roz" = "rose" et "ki" = "chien", soit "rose de chien", c'est à dire "églantine" (et en certains endroits "coquelicot"), à partir du singulatif "roz" / "rozenn", suivi de la mutation par affaiblissement du deuxième terme du nom composé : "rozenn-ki" / "rozenn-gi" ; cette hypothèse plaisante a le tort de se heurter aux usages dominants de nos ancêtres baptiseurs de lieudits ; sans décrier leurs facultés lyriques, on les voit peu portés sur les fleurs - en toponymie s'entend -, plus enclins à discerner et désigner ce qui produit bonne ou mauvaise récolte, surcroît ou réduction d'effort, toutes choses terre-à-terre en somme.

Cette hypothèse se heurte par ailleurs à un obstacle phonétique majeur : dans la prononciation "Rosenguy" est clairement accentué sur la syllabe médiane "-sen-" ; "rozenn-gi", par contre, ne saurait qu'avoir son accent principal sur le déterminant "-gi", et un accent secondaire sur la syllabe initiale "roz-", mais le suffixe singulatif "-enn" ne peut être qu'atone.

LE COTEAU DE MINGUY



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Roudouraour

Forme Bretonne normalisée : id.

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
L’accent est sur la dernière syllabe et la prononciation actuelle diverge notablement de la forme écrite : les habitants du lieu prononcent en effet, assez curieusement, « Rodaraoul », ou même « Rod ar Raoul », ce qui n’aide guère à l’interprétation du toponyme.

La première réflexion s’oriente évidemment vers ce qui semble être le radical : « roudour » (qu’on rencontre quelquefois sous la forme redondante : « roudoudour »), au sens de « gué » ; auquel s’ajouterait donc un déterminant « aour » = « or », pour conduire à l’interprétation « gué d’or » (génitif par juxtaposition).

Cette explication immédiate, et superbement poétique, laisse cependant sceptique : outre qu’elle est quasiment trop évidente et trop jolie, elle se heurte à la géographie du lieu qui ne fournit aucun ruisseau suffisant pour justifier la présence d’un gué ; d’autant plus que pareil « gué d’or », aurifère lui-même ou bien ouvrant une route de l’or, se devrait d’être solennel et indubitable. Il semble donc que doive être écartée toute explication par « roudour » = « gué ».

Suite à l'article "Roudouraour", suite et fin.



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Roudouraour - Suite et fin

Forme Bretonne normalisée :

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
Une seconde hypothèse renvoie à « roudou », pluriel de « roud » = « trace » ; que le déterminant soit dans ce cas ou bien le nom commun « aour » = « or », ou bien le nom propre « Aour », « an Aour » (« Laour », « Le Naour »), on ne s’explique d’aucune façon le « r » de liaison « roudou – r –aour », au lieu duquel on attendrait un « n », survivance de l’article « an » (devant nom commun ou devant nom d’homme), quelque chose en somme comme « roudou an aour », « roudou an Aour », réduit à « roudou (a)n aour » / « roudounaour » ; la contamination phonétique de la consonne médiane « n » par les deux « r », initial et final, qui conduirait à « roudou –r-aour », est sans doute peu recevable.

Il resterait de surcroît à justifier ce que pourraient recouvrir ces « traces de l’or », dans le cas d’un « or » qui justement n’aurait laissé aucune autre trace ; ou ces « traces de Le Naour » dans le cas d’un sieur « an Aour » qui aurait laissé de si notables traces.

Quant à la forme que restitue l’usage oral actuel, « Rod ar Raoul », qui littéralement signifierait « la Roue de Raoul », ou la forme voisine « Roud ar Raoul » = « la trace de Raoul », elle n’offre guère plus de sens cohérent. On peut imaginer qu’il s’agit de recréation spontanée visant à restituer un sens – même de pure fantaisie - à une formule devenue totalement opaque, et qui n’a donc aucune valeur explicative pour le toponyme d’origine.

Cette appellation demeure donc inexpliquée.



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Roz ar Gaved

Forme Bretonne normalisée :

Commune : Plouézoc'h

Variantes :
Rozangavoet (1533)

Explications :
La prononciation est "rozagaved", accentué sur l'avant-dernière syllabe.

de "roz" = "colline" + "ar", article + "kaoued", fém. = "cage" ; simple comléme de nom donc, avec la mutation habituelle "k" / "g".

L'explication par "kaoued" fonctionne tout à fait en termes de phonétique ; elle semble corroborée par de nombreux exemples identiques ou apparentés, principalement dans le Finistère. Mais on s'interroge sur le sens réel de cette image, ou analogie, ou métaphore de "cage", qui paraît déroutante sinon invraisemblable ; et c'est là pourtant la seule hypothèse qui s'offrre.

On remarque que Favereau donne à "kaoued" le sens second de "cache" ; or on sait que ces caches peuplaient volontiers l'imagination des anciens, friands de légendes à défaut de trésors. "Aze a zo eur c'huzh !" ("Là il y a un trésor caché", de "kuzh" = "cachette", "kuzhat" = "cacher") entendait-on dire, et l'endroit désigné voisinait souvent avec quelque dépotoir. C'est néanmoins la seule interprétation plausible - et poétiquement probante - que l'on trouve à ce toponyme

LE TERTRE À LA CACHETTE, ou LE TERTRE AU TRÉSOR CACHÉ



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Roz Avel

Forme Bretonne normalisée : id.

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
de « roz » = « colline » + « avel », déterminant qui peut être nom commun ou nom propre
Comme nom commun, « avel » = « vent », le déterminant est ici un déterminant par juxtaposition (comme en « melin avel » = « moulin à vent ») ; soit donc « la colline venteuse ».

Comme nom propre, « Avel » renvoie au ndh déjà évoqué à propos de « Ker Avel » ; il s’agit d’un ancien « Azvel », évolué en « Avel ».

Le site de « Roz Avel » expose le lieudit aux vents ; la topographie concorde donc avec la première interprétation, sans pour autant démentir absolument la seconde, comme il arrive si fréquemment.

N. « Roz Avel » n'a rien à voir avec la « Rose des Vents », qui se dit "rod an aveliou" (= "la roue des vents").

LA COLLINE VENTEUSE



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Runcroas

Forme Bretonne normalisée : Ru Kroaz, Ru Kras, Run Kroaz

Commune : Plouézoc'h

Variantes :
Rucras

Explications :
La prononciation actuelle est « rucraz », l’accent est sur la dernière syllabe.

Pour ce qui concerne le premier élément « ru » et son ambiguïté, Cf. l’article « Runen » ci-dessus. Le site du lieudit, qui est sur la hauteur, peut justifier le sens de « colline », sans l’imposer catégoriquement pour autant.

« Kroaz », comme on l’a vu, est lui aussi ambigu : ou bien « croix » au sens de « calvaire », ou bien « croix » au sens de « carrefour » ; aucun indice ou témoignage assuré ne permet de privilégier l’un plutôt que l’autre.

« Kroaz » enfin peut encore être un patronyme : « Kroaz », « Kras », « ar C’hraz » (« Cras », « Croix », « La Croix »).

LE COTEAU DE LA CROIX, LE COTEAU DU CARREFOUR, ou LA MAISON DU SIEUR CRAS, LA MAISON DE LA CROIX, LA MAISON DU CARREFOUR



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Runen

Forme Bretonne normalisée : id.

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
L’accent est sur la dernière syllabe, le « ê » final est ouvert et bref.

de « run » = « colline, coteau » + « nen », du nom d’homme « Nenn », « an Nenn » (« Nenn », « Le Nenn »), soit donc « le coteau de Le Nenn » ; le site de Runen, sur la hauteur, ne contredit pas cette hypothèse par « run ».

Cependant la remarque déjà exprimée à propos de « Goasvel » - et qui consiste à souligner l’invraisemblance qu’il y a à baptiser une réalité géographique impérissable d’un nom d’homme par essence très éphémère – pourrait être applicable ici et incliner au rejet de cette interprétation. On peut néanmoins nuancer l’objection en considérant que « run », dans ces emplois, désigne davantage sans doute un coin sur la colline que l’ensemble du relief évoqué, dans une démarche assez voisine de la métonymie (qui désigne le tout pour la partie, ou inversement), ou si l’on veut par un effet de zoom, de focalisation réductrice ; on maintient donc comme plausible l’explication « le coteau de Le Nenn ».

Il est admis par ailleurs, et de plus en plus communément, que « ru » peut avoir aussi la valeur de « maison champêtre », et même parfois de « village » ; (le sens de « ru » = « rue », qui est un gallicisme, est tout à fait inadéquat ici, simplement en raison de la disposition et de la nature du lieu). « Ru an Nenn », avec le déterminant ndh « an Nenn » est donc une explication satisfaisante

LA MAISON DE LE NENN, ou LE COIN DE COLLINE DE LE NENN



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Runic (le)

Forme Bretonne normalisée : Ar Runig

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
De « run » = « colline » + « -ig », suffixe diminutif ; il est probable que le suffixe ne porte pas sur le site topographique dans son ensemble (« la petite colline »), mais qu’il a pour fonction de désigner un espace réduit sur le site (« un petit coin sur la colline ») ; ce n’est que par extension de sens qu’il pourrait s’appliquer aussi à la demeure bâtie sur ce coin de colline.

Le hameau est effectivement situé sur une relative hauteur.

LE COIN SUR LA COLLINE



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