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Liste par ordre alphabétique
commune de Plouézoc'h



Lanoverte

Forme Bretonne normalisée : Ar Woalas

Commune : Plouézoc'h

Variantes :
La Noë Verte, le Voallas

Explications :
Traduction française ancienne de « Woalas ». Cf. l’article « Woalas »


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Lansalut

Forme Bretonne normalisée :

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
Le toponyme se décompose en « Lan » + « salut ». On a des interprétations diverses .

« Lan », pour « lann » = « lande ».

L’interprétation de « lan » au sens de « monastère » (comme dans « Lanmeur ») ne correspond ici à aucune donnée historique, archéologique ou administrative, et est évidemment à exclure.

Quant à « salut », il pourrait s’agir d’un ndh, issu d’une forme « Saludo », elle-même dérivée d'une forme de bas-latin au sens religieux de "salut", "rédemption" ; il y a, assez répandues, des traces toponymiques d’un saint éponyme « Saludo ». Soit donc « la lande du sieur Salut », sinon « de Saint Saludo ».

Une légende locale rapporte enfin qu’une intervention courageuse d’un paysan du lieu sauva d’un assaut de brigands la duchesse Anne qui passait par là, probablement lors de sa visite à Saint Jean du Doigt ; en récompense de sa vaillance la duchesse accorda à son providentiel sauveur le privilège de porter désormais le titre de "sieur de Lansalut", "de la Lande du Salut". Ce touchant exploit n'a jamais rencontré que le septicisme des historiens.

LA LANDE DU SIEUR SALUT



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Lesven

Forme Bretonne normalisée : Lezven, Lez Wenn

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
L'accent porte sur la dernière syllabe, "ê" ouvert et bref.

de "lez", fém. = "cour" (anciennement "demeure seigneuriale avec son enclos", "cour seigneuriale") + "ven", qui se prête à des interprétations diverses :

- forme mutée (après un nom féminin) de "gwenn", adj. = "blanc" ; soit : "la cour blanche" (ce qui n'a guère de sens convaincant).

- forme mutée du ndh "Gwenn" ("Ar Gwenn", "Le Guenn") ; la mutation résulterait du fait que le groupe nominal "Lezven", perçu comme un nom composé, obéirait à la règle selon laquelle la consonne initiale du deuxième terme du nom composé subit un général une mutation affaiblissante (Cf. le patronyme "Le Penven" / "Ar Penn Gwenn") ; soit donc : "la cour de Le Guenn".

- forme pareillement mutée (Cf. ci-dessus) du ndh "Menn" ("Ar Menn","Le Menn") ; soit donc : "la cour de Le Menn".

- l'hypothèse d'un déterminant nom commun "maen" = "pierre", au pluriel "mein", avec la semblable mutation "m" / "v" (Cf. "un daol vaen"), se heurte au fait que la diphtongue, dans le cas du singulier comme du pluriel, laisserait attendre une syllabe finale longue et non point brève, dans le cas même où la diphtongue est réduite par l'usage à une simple voyelle "ê" ; l'explication par "la cour de pierre" ou "la cour empierrée" peut donc être tenue pour la moins probable.

Cf. la suite à "Lesven – Suite et fin"



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Lesven - Suite et fin

Forme Bretonne normalisée :

Commune : Plouézoc'h

Variantes :


Explications :
Quant au sens approprié de "lez" on voit bien comment, par métonymie (procédé de langage ou figure de style très habituels par lesquels on désigne le tout par la partie, ou inversement), le sens initial de "cour / enclos" a pu s'étendre à la demeure toute entière et même à ses habitants (le château et ses courtisans). En même temps que, par la singerie coutumière des moins pourvus à l'égard des aristocrates, le terme se vulgarise de plus en plus pour s'appliquer progressivement aux demeures modestes des hobereaux, et puis des paysans eux-mêmes ; le sens adéquat est donc bien ici celui de "demeure", "maison" ou "ferme" et non pas celui de "cour" ; la cour de ferme sera désignée ordinairement par "porzh" (qui a aussi les sens de "porche" et de "port") pour les cours fermées, et par "leur" (="aire", et spécialement "aire de battage") pour les cours ouvertes.

On remarque encore que les dérivations de sens sont parallèles en breton et en français, qui nous font passer du sens de "lez" = "cour" (dans tous les sens du mot) à celui de "ober lez" = "faire la cour, courtiser".

LA FERME DU SIEUR LE GUENN, ou LE MENN



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Léoc'hen

Forme Bretonne normalisée : Al Leoc'hen

Commune : Plouézoc'h

Variantes :
Liouhant, Liourant, le Léohen

Explications :
Le mot est clairement accentué sur le "é" initial, qui est bref et fermé.

La seule interprétation proposée pour ce mot renvoie à une forme d'origine hypothétique, composée de "le", variante du vieux breton "legh", aujourd'hui "lec'h" = "lieu" + "oc'hen", pluriel irrégulier de "ejen" = "bœuf" (le pluriel régulier étant "ejened").

Le fait que le vocable "ejen" soit localement peu ou tout à fait inconnu, et davantage encore son pluriel "oc'hen", n'est pas en soi rédhibitoire : ces mots peuvent avoir eu cours quand le toponyme a été forgé. L'hypothèse "le an oc'hen" se heurte néanmoins à quelques difficultés, dont la principale est qu'elle s'accorde mal avec l'accentuation sur la syllabe initiale ; le déterminant étant par définition la partie "déterminante" du groupe nominal, on imagine mal que le toponyme ne soit pas accentué sur la voyelle centrale "o", au détriment d'un "le" initial atone, facilement réduit en ce cas à "li" ; on aboutirait ainsi à une forme "lioc'hen" - la diphtongue initiale étant accentuée sur le "o" - assez voisine de la variante "liouhant".

Mais la prononciation et spécialement l'accentuation, beaucoup plus que l'orthographe évidemment soumise aux caprices et aux arbitraires de toutes les transcriptions, sont les plus solides et fiables reflets de la phonétique d'origine, c'est à dire aussi de l'étymon, ou "sens véritable" du terme d'origine. "Al Leoc'hen" est ainsi l'un de ces cas où la prononciation fait un obstacle réel à une hypothèse par ailleurs fort plausible.

LE LIEU AUX BŒUFS (?)



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Lodéveur

Forme Bretonne normalisée : An Ode Veur

Commune : Plouézoc'h

Variantes :
Laudémeur

Explications :
de "ode", fém. = "brêche, col, passage" + "veur", forme mutée de l'adjectif "meur" = "grand".

"ode" a le sens local commun d'"entrée de champ", par une ouverture dans le talus ; le mot a aussi la valeur de "col" dans une montagne : Cf. "Ode Tredudon", "le col de Trédudon", au "Roc'h Trédudon".

Morphologiquement on a ici une intégration erronée de l'article francisé dans le nom ; au moment de sa transcription par quelqu'un qui ignore le breton et par conséquent le sens du toponyme, on se contente de maintenir le groupe nominal comme un nom propre en francisant seulement l'article, qui par la suite s'agglutine au nom lui-même : "an ode veur" / "l'odéveur" / "lodéveur". Il s'agit d'un phénomène très commun en breton comme dans toutes les langues ; Cf. "Ty nod" (lieudit sur la route entre Le Dourduff et Morlaix), pour "Ti an aod" = "la maison de la grève", ou bien le français "l'ierre" (du latin "hedera"), qui, après absorption de l'article par le substantif : "lierre", obligera au redoublement de l'article : "le lierre".

Il n'y a nulle "brêche" ni obstacle naturel à cet endroit ; il s'agit probablement d'un passage obligé, pour quelque raison, sur un itinéraire de quelque importance (peut-être un octroi : la demeure ancienne ainsi désignée a l'apparente ampleur d'une maison noble).

LE GRAND PASSAGE



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