Liste par ordre alphabétique commune de
Plouézoc'h
Goasvel
Forme Bretonne normalisée :
Commune : Plouézoc'h
Variantes :
Explications :
Du radical « gwazh » = « ruisseau » ; le second terme et déterminant « -vel » est incertain : la prononciation, voyelle longue et accent appuyé sur ce second terme, exclut l’hypothèse d’un déterminant « mell » ou « meilh » (= «moulin») ; la topographie n’offre par ailleurs aucune rivière capable d’alimenter et justifier la présence d’un moulin. L’hypothèse du ndh « Mael » peut être retenue comme plausible, avec mutation normale du « m » en « v » en cette position ; mais on peine à concevoir qu’une donnée géographique aussi immuable qu’un cours d’eau puisse se définir par référence à une réalité aussi fragile et éphémère qu’un patronyme, ou que l’individu ou la famille qui porte ce nom.
On n’a guère ici d’hypothèse satisfaisante.
Gored (ar)
Forme Bretonne normalisée :
Commune : Plouézoc'h
Variantes :
Explications : de "gored" = "pêcherie".
Il s'agit, au fond de l'anse de Kernéléhen, d'un piège à poissons encore visible, en forme de nasse semi-circulaire en pierres, destinée à retenir les poissons prisonniers au moment du reflux.
LA PÊCHERIE
Goueletreo
Forme Bretonne normalisée : Goueletreo
Commune : Plouézoc'h
Variantes :
Explications : Ce toponyme forme, comme on l’a vu, une paire antinomique avec « Balandreo » : il s’agit du « Bas de Saint André » par opposition au « Haut de Saint André », en conformité avec la topographie des lieux. Cf. à ce propos l’article « Balandreo ». On remarque néanmoins qu’il y a disparité de composition entre « bal-andreo » et « gouelet-reo », le déterminant « andreo » du premier se réduisant à « reo » dans le second - ou plutôt « -dreo », par absorption du « d » initial d’une forme « -dreo » (« gouelet-(an)dreo » par le « t » terminal de « gouelet ». Quant à la réduction du déterminant « andreo » en « dreo », elle peut s’expliquer naturellement par le souci de maintenir une égalité de volume – trois syllabes - entre deux termes perçus comme complémentaires et symétriques ; par ailleurs la réduction de « andreo » en « dreo » est facilitée par le fait que la première syllabe, « an », prête à confusion avec l’article défini, la seconde, « dreo », étant de ce fait perçue comme le seul composant essentiel. On obtient ainsi le passage de « gouelet-andreo » à « gouelet-dreo » puis enfin « gouelet-reo » / « gouletreo ». Cette simplification s’explique en deux étapes. La réduction du déterminant « -andreo » à « -dreo » répond probablement au souci de maintenir une égalité de volume – trois syllabes – entre deux termes perçus comme complémentaires et symétriques : « bar – andreo » et « gouelet – dreo » ; à quoi s’ajoute le fait que le première syllabe d’ »andreo » prête à confusion avec l’a rticle « an », de sorte que la seconde, « -dreo » est perçue comme le seul composant essentiel. Le passage enfin de « goulet – dreo » à « gouelet – dreo » s’explique naturellement par la superposition et la fusion du « t » final du premier terme et du « d » initial du second en un « t » unique de jonction entre les deux syllabes. On a en somme l’enchaînement phonétique naturel : « gouelet – andreo » / « gouelet – dreo » / « goueletreo », au terme duquel est maintenue la lisibilité – au moins partielle – du couple de voisinage « balandreo » / « goueletreo », même si le sens réel de chacun de ces termes s’est complètement estompé pour les bretonnants du lieu.
LE BAS DE SAINT ANDRÉ
Goure
Forme Bretonne normalisée : Ar Gorre
Commune : Plouézoc'h
Variantes : Le Gouré, ar Goure
Explications : de "ar gorre", substantif = "le dessus, la partie haute ou supérieure de quelque chose" ; "war gorre", préposition ou adverbe = "au-dessus de, sur".
La forme "goure" pour "gorre" correspond à la prononciation locale. Ce toponyme désigne globalement, comme on a vu (Cf. "an Arvor"), tout le secteur sud de la commune, en sa partie haute en forme de plateau, par opposition à la partie littorale nord et nord-est qui répond à la dénomination générique de "an Arvor".
LA HAUTE TERRE, LE HAUT PAYS
Granet (le)
Forme Bretonne normalisée : {Granet (ar)}
Commune : Plouézoc'h
Variantes : Ar Granet, ar Granec, ar Granneg
Explications : De « krann », substantif masculin = « essart » (« essarter » : « défricher un terrain en ôtant toute broussaille par arrachement ou brûlage ») ; et « kranneg », substantif féminin : lieu occupé par des essarts » ; le genre féminin explique la mutation du « k » initial en « g ». La confusion entre les consonnes « c » (« k ») et « t » est un phénomène commun en position finale de mot, où l’effort articulatoire est relâché ; d’où les variantes « granec » / « granet ». Cf la forêt du Crannou dans les Monts d’Arrée.
Guerhuel
Forme Bretonne normalisée : Geruhel (ar)
Commune : Plouézoc'h
Variantes : le Gueruel, ar Gueruel
Explications : de "ker" (substantif féminin avec mutation du "k" initial après l'article) = "demeure, maison" + "uhel" = "haut".
Le lieudit étant situé sur un point haut du plateau, "la maison sur la hauteur" plutôt que "la maison haute".
LA MAISON D'EN HAUT
Guernévez
Forme Bretonne normalisée : Ar Gernevez, ar Ger nevez
Commune : Plouézoc'h
Variantes : La Villeneuve
Explications : de "Ger", forme mutée de "ker" (ce qui suppose la présence originelle d'un article : "ar ger") = "maison", "demeure" + "nevez" = "neuf, neuve".
Toponyme très fréquent et souvent suivi d'un patronyme qui lui sert de déterminant : par exemple "Gernevez Polard" = "La Villeneuve Polard".
Dans la transposition française "Villeneuve", le terme "ville" est évidemment un archaïsme , avec le sens du latin "villa" = "ferme, maison à la campagne, maison de campagne" ; le mot français "villa" est une recréation moderne (19ème siècle) par emprunt à l'italien, avec le sens à l'origine de "maison de plaisance ou d'habitation avec un jardin".
LA VILLENEUVE
Guérall
Forme Bretonne normalisée : Ar Gerall, ar Ger all
Commune : Plouézoc'h
Variantes : Le Guérall
Explications : de "guer", forme mutée de "ker" = "maison" (ce qui suppose la présence originelle d'un article : "ar ger-") + "all" adjectif = "autre" ; soit donc "l'autre maison".
L'hypothèse "ger" + "ar C'hall", patronyme ("Le Gall", dont le sens originel est "l'étranger", puis "le Français") n'est pas à exclure ; cela supposerait la chute de l'article, l'affaiblissement de "c'h" en "h", puis sa disparition ; cette évolution est concevable.
L'AUTRE MAISON, ou LA MAISON DE LE GALL
Fin de la liste
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